vendredi 22 octobre 2010

Yodjakarta, Prambanan, Borobodur, aveuglée par tant de beauté

Après 8 heures de trajet à travers des paysages surréalistes, des palettes de vert qui ferait rougir de jalousie le plus talentueux des peintres, des montagnes volcaniques, des champs de cannes à sucre, des rizières, des forêts de cocotiers et autres palmiers, nous arrivons finalement à Yodjarkarta, (yodja pour les intimes) la ville culturelle et artisitique de l'ile centrale de Java.

Comme toutes les villes asiatiques, à premier abord, rien de charmant, ni de très pittoresque dans cette ville. Des embouteillages, des tonnes de scouters et mobylettes, voitures, bruit, pollution, odeurs nauséabondes... bref rien d'enchantant à mon goût... si ce n'est l'accueil souriant des indonésiens... Ceux-ci nous appellent, nous tendent des mains, nous demandent comment ça va, veulent prendre des photos avec nous. Comme les malaysiens, les indonésiens sont hyper ouverts, intéressants et accueillants. Malgré la pauvreté alentoure (qui m'attriste toujours autant et à laquelle j'ai du mal à me faire) les habitants affichent un sourire (souvent édenté d'ailleurs) bienveillant et généreux.

Nous trouvons une guesthouse agréable et notre chambre, malgré sa petitesse se trouve face à une petite piscine carrelée de bleu qui m'enchante. Je vais pouvoir me baigner au petit matin avant de petit-déjeuner, un vrai moment de plaisir pour moi!


Yogarkata est célèbre pour sa vieille ville nommée "le Kraton" datant du 18eme siècle et habité par les différents sultants. La ville est entourée de remparts blancs et parsemé de boutiques de batik, le tissus fait à partir de coton ou de soie et de cire. A l'heure actuelle, le batik est encore fabriqué de manière traditionnelle, à la main, même si, de plus en plus, les mains sont remplacées par des machines. Nous visitons le Kraton, les différents marchés locaux (dont un marché aux oiseaux assez incroyable) aux couleurs chamarrées et nous baladons le long de jalan Marlbioro, la rue commerçante de Yodja.

Yogyakarta passe pour être à la fois un des sanctuaires de la culture de la cour javanaise, et un lieu ouvert sur le monde et la modernité
connue pour ses majestueux sites antiques, des trésors cachés que sont Prambalan et Borodur situent aux alentours de la ville et que nous allons visité les jours qui suivent.
Yogyakarta est également un centre de création contemporaine dans les domaines de la musique, de la danse et du théâtre.


 
PRAMBANAN:

Nous décidons d'aller visiter le site en transport en commun local plutôt que d'acheter un tour organisé qui coûte cher et trop touristique. Il faut environ une heure pour rejoindre le kamplung (village) de Prambanan, puis nous marchons 10 min et entrons dans le parc.
Aussitôt, je suis frappée par la grandeur et la majestuosité du complexe.




Prambanan est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.



Nous passons la journée à graviter autour des différents "Candi". Nous sommes pratiquement seuls et j'apprécie la grandeur et la religiosité des lieux. C'est tout simplement fascinant. Le coucher de soleil est à tomber et les lieux deviennent de plus en plus étrange alors que l'obscurité nous envahit. Je meurs d'envie d'aller comtempler Angkor Wat et j'imagine que ma réaction sera similaire, si ce n'est plus intense... Cette expérience hindue sera mémorable et j'ai hâte de découvrir le jour d'après l'autre merveille de Yodja: la site ancestral bouddhiste de Borobodur.






BOROBODUR


Encore une fois, levés à l'aurore pour assister au lever du soleil, nous décidons de nous rendre sur le site par nos propres moyens. Borobodur se situe à environ 60km de Yodja et il nous faut un peu plus d'une heure et demie pour nous y rendre.


Le site est très très touristique, mais vu que nous sommes dans la "low season", nous sommes plutôt isolés. Nous décidons de nous offrir les connaisances d'un guide afin d'appréhender plus complètement et comprendre les subtilités du site bouddhiste. Borobudur est le plus grand monument bouddhiste au monde!!!


Le temple de Borobudur, en indonésien Candi Borobudur, est une importante construction bouddhiste mahayana, construite aux VIIIe et IXe siècles à l’époque de la dynastie Sailendra. Le nom signifie en indonésien "temple dans la montagne". Le site, construit aux alentours de l’an 800, semble avoir été abandonné vers l’an 1100.
Le temple est à la fois un sanctuaire dédié au Bouddha mais aussi un lieu de Pèlerinage bouddhiste.
Il forme un carré d’environ 113 mètres de côté avec, à chaque point cardinal. Il est constitué de quatre galeries successives de forme géométrique.
 Celles-ci sont superposées et les trois plus hautes forment une représentation de la cosmologie bouddhiste. Comme l’ensemble du monument, ces galeries sont couvertes debas-reliefs, dont la longueur totale est d’environ 5 kilomètres, relatant les divers épisodes de la vie du bouddha Sakyamuni.

Le site fut découvert au 19eme sicècle par le british Thomas Raffles.

Après avoir traversé les quatre galeries, nous atteignons la terrasse supérieure, elle aussi surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de 72 stûpas. Ils consistent en des cloches de pierre ajourées logeant des bouddhas.Elles représentent ces dernier assis, les jambes croisées, en position du lotus.

Au sommet du Borobudur, un autre stûpa couvre un bouddha inachevé qui est communément appelé "le lucky bouddha" et il porte chance et bonne fortune à toute personne qui le touche. (évidemment j'étais la première à le toucher!)
Borobudur diffère radicalement des autres édifices du même genre. Il est notamment construit sur une colline naturelle alors que généralement ce genre de construction est placée sur des surfaces planes.

Borobudur est davantage un lieu de pèlerinage que de culte. Les pèlerins étaient guidés par un système d’escaliers et de corridors leur permettant d’atteindre la plate-forme la plus haute.
Prambanan, que les Javanais appellent aussi Candi Lara Jonggrang, est un ensemble de 240 temples shivaites, construits au IXe siècle sous la dynastie Sanjaya. Une inscription datée de 856 marque ce qui est peut-être sa pierre de fondation.  Il repose sur une structure surélevée de 34 m de côté contenant une statue de la déesse. A l'intérieur du temple principal, on trouve des scènes de combats entre le Bien et le Mal... et bien sûr, des représentations de Brahma, Shiva, Vishnu, et bien d'autres divinités.Borobudur est davantage un lieu de pèlerinage que de culte. Les pèlerins étaient guidés par un système d’escaliers et de corridors leur permettant d’atteindre la plate-forme la plus haute.
La division en trois parties du monument représente également les trois étapes de la préparation mentale pour accéder à l’illumination dans la cosmologie bouddhiste, respectivement de manière ascendante :
  • Kāmadhātu (le monde des désirs)
  • Rupadhatu (le monde des formes)
  • Arupadhatu
  • (le monde sans forme)
Ces différences métaphoriques se retrouvent dans l’architecture et les décorations de chaque étage : détaillées à la base, circulaires au niveau du corps et lisses au niveau du sommet
Nous avons donc suivi le chemin vers la sagesse et l'illumination depuis le bas du site jusqu'à son sommet et ce, d'est en ouest afin d'atteindre le nirvana, en ouvrant nos chakras et nous détachant de tout désir, avarice ou envie... :)

Je m'excuse d'avance par tant d'informations qui pourrait vous sembler ennuyeuses, mais j'ai pour objectif de rentrer en France en m'étant familiariser avec la philosophie bouddhiste et de mieux comprendre son pourquoi, son comment.


La visite d'un tel site est frappante et bouleversante et ne laisse pas indemne... On ressent la puissance hollistique et créatrice par tant de beauté au milieu de la nauture sauvage et profonde, paysages tout simplement grandioses.

De plus, nous avons notamment expérimenté borobodur sous des trombes d'eau dûe à la mousson qui agit sévèrement sur tout le pays (octobre-février) Ces pluies lourdes et incessantes donnaient à la visite un côté encore plus surnaturel et hollistique.

J'ai particulièrement apprécié la situation géographique du site, entouré par des montagnes majestueuses, des champs de riz, des champs de cocotiers, qui donnaient selon moi, un côté magique et transcendant au lieu. Nous étions perchés au sommet du "Nirvana" et la vallée fumait de brouillard et nuages... Comme si l'âme des divinités flottaient autour de nous....
 
Demain, après un jour "off" de repos et d'écriture, nous partons en direction du volcan BROMO que nous allons grimper pour admirer le lever de soleil à son sommet (=>>> lever à 3:30 AM, hum je vais apprécier ;))

J'ai déjà regardé quelques photos et j'ai hâte d'y être!! ça pourra juste incroyable!!

Sur ce je vous laisse, je vais aller me refroidir en piquant une tête dans la piscine. Il faut souligne que nous sommes quotidiennement abattus par la chaleur et l'humidité du pays. (35°à l'ombre)
La prochaine fois que je reprendrai mon clavier je serai sur l'île enchanteresse de Bali... et vous conterai mes aventures balisiennes cette fois.

A bientôt!

PS/ Merci blogspot pour la taille de ma police que je n'arrive pas à formater...CQFD!!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire